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Historique rapide

De toutes les variantes connues du poker, c’est sans contredit celle du Texas Hold’em (ou simplement, Hold’em) qui est la plus connue et la plus jouée. Son histoire précise varie légèrement d’une source à l’autre. Une chose est certaine, c’est tout près de l’année 1900 que ce jeu est né aux États-Unis, dans la ville de Robstown, au Texas. Le Hold’em a plus tard été introduit dans les casinos de Las Vegas en 1967. C’est à cette époque que le poker est devenu plus « grand public ». À cette époque, c’était le Hold’em avec limite de mises qui était vraiment populaire.

Mais à partir du 24 mai 2003, les choses ont radicalement changé. C’est à cette date qu’un joueur amateur inconnu jusqu’alors remporta le Championnat du monde de poker à Las Vegas dans l’événement principal en Hold’em sans limites. Les échos de cette nouvelle furent mondiaux. À partir de cette date, le monde a connu un « poker boom » ou « pokermania » selon les régions, et depuis cette date, le Hold’em sans limites est mondialement connu comme la variante la plus populaire. La « Cadillac du poker » pour reprendre les mots de Doyle Brunson, une légende du poker.

Les règles de base du Texas Hold’em

Une partie de Hold’em se joue entre 2 joueurs ou plus, jusqu’à un maximum de 10 joueurs par table (selon les salles de jeu, le maximum peut être de 9 ou 10). Chaque joueur reçoit 2 cartes cachées et jusqu’à 5 cartes communes, visibles pour tous, qui seront distribuées par le croupier. Le but de chaque joueur est de faire la main la plus forte. Pour ce faire, il pourra utiliser jusqu’à 2 de ses cartes en main (0, 1 ou 2) et un minimum de 3 cartes des cartes communes (3, 4 ou 5). Un joueur peut remporter une main de Hold’em à n’importe quelle étape du jeu; préflop, au flop, au tournant, à la rivière ou à l’abattage (nous y reviendrons plus loin), soit à chacune des étapes d’une main de Hold’em.

Pour départager le vainqueur d’une main, on utilise une charte qui donne le rang des mains selon leur force.

Le rang des mains au poker

Les mains de poker (de la moins forte à la plus forte) sont les suivantes :

High card (carte haute, ici l’as)

Carte haute

Paire

Paire

Deux paires

Deux Paires

Brelan

Brelan

Quinte

Quinte

Couleur

Couleur

Full

Full

Carré

Carré

Quinte flush

Quinte flush

Quinte Flush Royale

Quinte flush royale

La main la plus forte remporte le pot (que l’on nomme aussi cagnotte). Lorsque deux joueurs ont la même main (par exemple un brelan qui serait parmi les cartes communes), on départage le gagnant avec son acolyte, soit les cartes en main. Si le tableau nous donne 6-6-6-2-9, le joueur qui aurait par exemple A8 remporterait la main contre K8 avec son acolyte as qui bat acolyte roi.

On peut aussi remporter une main en bluffant ses adversaires. On parle d’un bluff lorsqu’un joueur mise comme s’il avait une grosse main, mais en ayant une main très faible. Le but du bluff est de faire croire à nos adversaires que l’on a une main très forte pour les inciter à coucher une meilleure main. Un bluff peut être intercepté (par un joueur qui appelle la mise) ou non (le joueur se couche et cède le pot).

Déroulement d’une partie de Hold’em

Lors de chaque main, chaque joueur recevra deux cartes cachées. On ne peut tenter de voir les cartes des autres joueurs ou donner des informations sur sa main aux autres joueurs pendant une main active. Même si vous couchez votre main (vous passez alors votre tour), vous ne pouvez pas donner d’indications sur la nature des cartes que vous avez jetées (pour ne pas influencer les autres joueurs encore dans la main).

Les cartes sont distribuées une à la fois en débutant par le petit blind (SB) et en terminant par le joueur qui a le bouton (le « dealer » ou « croupier » même si, dans un casino ou une salle de jeu, ce n’est pas lui qui s’occupera de la distribution des cartes).

Position à la table de poker
Le nom de chacune des 10 positions sur une table de poker.

Les blinds

Avant la distribution des cartes, les joueurs en position nommés small blind (SB) et big blind (BB) devront mettre leur mise à l'aveugle dictée par la table. Si on joue sur une table de 1€ /2€ , le SB mettra 1€ devant lui qui ira dans la cagnotte principale et le BB mettra 2€ devant lui qui iront à la même place. Ce 3€ de départ sera la cagnotte pour laquelle les joueurs se battront. À mesure que des joueurs entreront dans la main et miseront, la cagnotte augmentera.

Après que les joueurs en position SB et BB aient payé leur blind et mis cet argent devant eux, après que tous les joueurs aient reçu leurs cartes, on jouera la ronde que l’on nomme préflop, c’est-à-dire la ronde avant que le flop (les 3 premières cartes communes) ne soit distribué par le croupier.

Préflop

Lorsque les blinds sont payés et que tous les joueurs ont reçu leurs cartes, le premier joueur à parler sera le joueur en position nommée Under The Gun (UTG). On parle aussi du joueur « sous pression », parce qu'il sera le premier à parler, sans savoir ce que les autres joueurs feront.

Chaque joueur, à tour de rôle, aura 3 options: coucher sa main et ne pas payer (folder), mettre la mise minimale requise pour entrer dans la main ou relancer (la relance maximale sera dictée par la variante précise de Hold’em).

Il pourra relancer minimalement à 4€. Dans les parties de Hold’em sans limites, sa mise maximale sera dictée par son tapis (le nombre d'argent qu'il a devant lui). Lorsqu'il aura pris sa décision, on passera au joueur suivant dans le sens horaire. Ici, la parole sera au joueur en position UTG+1.

À tout moment, si un joueur veut continuer dans la main, il doit avoir payé la relance en vigueur. Si le joueur en position UTG a couché sa main, le joueur en position UTG+1 devra payer un minimum de 2€ pour entrer dans la main. Si le joueur en position UTG avait relancé avant lui à 10€, le joueur en position UTG+1 aurait donc dû payer un minimum de 10€ pour continuer dans la main. Il aura toujours l'option de se replier (jeter ses cartes pour un coût de 0€) ou de relancer au montant de son choix, toujours selon son tapis.

Ainsi de suite jusqu'au joueur en position BB qui termine le tour de parole. Si une surrelance a eu lieu, le tour de table est rouvert puisque tous les joueurs doivent avoir mis la même somme que les autres joueurs pour continuer.

Pour cet exemple, disons que le joueur en position UTG a relancé à 10€ et que les joueurs en position BTN, SB et BB ont appelé la mise, autrement dit, mis à leur tour 10€. Précisions ici que le SB ne devra rajouter que 9€ et le BB 8€ puisqu'ils ont déjà mis de l'argent préflop dans le pot. Cette mise forcée est perdue si on ne joue pas la main. On a donc 4 joueurs encore actifs dans la main qui ont tous mis 10€ et c’est maintenant le temps de passer à la prochaine période de mise, le flop.

Flop

La cagnotte principale est maintenant au centre de la table (40€) et 4 joueurs vont voir un flop. Le flop est ce que l'on nomme la 2e street au poker (la première étant l'action préflop). La règle est toujours la même; pour aller à la street suivante, il faut avoir mis le même montant d'argent que les autres joueurs.

Le flop est constitué de 3 cartes sorties simultanément par le croupier à la table.

Après les 3 cartes sorties au milieu de la table, face visible pour tous, l'action de parole revient au SB. Tout au long de la main à venir, le joueur en position SB devra parler en premier sur tous les coups et le joueur en position BTN devra parler en dernier.

Pour notre exemple, imaginons que le joueur en position SB passe, que les BB et UTG fassent de même et que le BTN décide de miser 20€. La parole revient alors au SB qui décide de relancer à 60€.

Flop au poker
Le flop constitue les 3 premières cartes communes au Hold’em.

BB et UTG se couchent et le BTN appelle la mise. Il rajoutera donc 40€ dans le pot. Nous sommes prêts à aller à la street suivante, le tournant.

Tournant

Le tournant ou la turn (le terme anglais est souvent utilisé, et ce, partout à travers le monde) est une quatrième carte que l'on ajoute au flop pour constituer ce que le nommera plus tard le tableau (ou board en anglais).

Après la sortie du tournant, une autre période d'enchères est ouverte. La parole revient au SB qui, pour l'exemple, passe et le BTN fait de même.

Turn au poker
La dame de carreau est le tournant dans cette main

Notons ici que même si le pot total est de 160€, la mise minimale qu'un joueur peut faire sera toujours de 2€.

À tout moment dans la main, quand un joueur est "all in" ou à tapis, c'est-à-dire qu'il aura mis tout son tapis au milieu de la table, il pourra aller à l'abattage pour comparer sa main avec le ou les joueurs restants. Si par exemple vous avez 120€ devant vous et qu’un joueur est all in pour 80€, vous risquez 80€ de plus dans cette main et non pas 120€.

Rivière

Rivière au poker
La dame de trèfle est la rivière dans cette main.

La cinquième et dernière carte est nommée la rivière (parfois nommée la river). Lorsque cette carte est tirée, il y aura une dernière période de mises. Les joueurs auront les mêmes options que lors des streets précédentes. Si le SB mise sur cette carte par exemple et que le BTN ne suit pas, il perdra tout l'argent déjà investi dans le pot. Ici, la force de sa main n'aura aucune importance. Si le SB mise et que le BTN n'appelle pas la mise, les cartes resteront cachées et le SB remportera le pot de manière incontestée.

Si la mise du SB est appelée, on passera à l'étape suivante.

L'abbatage (showdown)

L'abbatage au poker
Dans l’exemple plus haut, le joueur numéro 1 remporte la main avec une main pleine qui bat le brelan du joueur numéro 2.

Toutes les mains de poker n'ont pas nécessairement de showdown.

Parfois, la main se termine préflop, parfois au flop, parfois au tournant, parfois à la rivière et plus rarement, à l'abattage. Un joueur peut miser parce qu’il a une bonne main ou pour faire croire qu’il a une bonne main (bluff). À l’abattage, il faut montrer sa main et la comparer avec la main de son ou ses adversaires toujours impliqués dans la main.

Dans une partie de Hold'em, c'est la main la plus forte qui l'emporte (dans d’autres variantes de poker, ce sera la main la plus basse). On cherche 1 seul vainqueur du pot. En cas d'égalité de la force des mains, le pot sera divisé à parts égales parmi les joueurs restants. Si 2 joueurs ont la même force de mains et que le pot est indivisible par 2 (disons un pot de 101€), le joueur en position (disons BTN) remportera 50€ alors que le joueur hors position (disons SB) remportera 51€.

L'ordre de dévoilement va comme l'ordre de parole dans une main sauf lorsqu'il y a eu une mise et un appel à la rivière. Si votre adversaire mise et que vous appelez sur la rivière, il devra dévoiler sa main en premier. Après avoir vu les cartes du joueur, vous aurez alors 3 choix: montrer votre main plus forte pour remporter le pot, montrer votre main plus faible ou jeter vos cartes sans les montrer. Lorsque vous jetez vos cartes, votre adversaire gagnera évidemment le pot, mais vous ne lui donnerez pas d'informations sur la nature de votre main. Comme le poker est un jeu où chaque information a une grande valeur, il peut être stratégique d'en donner le moins possible.

3 types de Hold’em

Il existe 3 types de Hold’em. Pour être précis, il en existe plus que 3, mais ces 3 types de Hold’em couvriront 99,99% des cas (le poker en général est en constante évolution et de nouvelles variantes s’ajoutent assez régulièrement)! Le nom des variantes de Hold’em ont un lien avec leur structure de mises. Voici comment fonctionne la période de mise de chacune de ces variantes du Hold’em.

Limit Texas Hold'em

Les mises fonctionnent en relation avec la taille du big blind. Si le big blind est de 2€, préflop et au flop, chaque relance sera de 2€. Donc si je suis UTG et que je relance préflop, je relance à 4€. Si un joueur veut me relancer, il devra mettre la mise à 6€. Finalement, si un troisième joueur veut sur-relancer, il pourra le faire à 8€, soit 4 fois la taille du big blind. Cette 4e mise (1 pour la mise, 2 pour la relance, 3 pour la sur-relance et 4 pour la relance ultime) sera nommée « cap », c’est-à-dire qu’on ne pourra plus aller plus haut. Les autres joueurs qui voudront entrer dans la main auront des options réduites, à savoir caller 8€ ou coucher leur main.

Sur le tournant et la rivière, ces relances seront doublées jusqu’à concurrence de 4 relances (cap).

Pot Limit Texas Hold'em

En Pot Limit, la relance maximale sera celle du pot. Reprenons l’exemple plus haut; un joueur ouvre en position UTG à 4€. Si un autre après lui veut relancer, sa relance minimale sera la taille de la précédente relance, soit 2€ (ce qui portera le pot à 6€). La relance maximale quant à elle sera égale à la somme totale dans le pot (7€ ) + les mises totales sur la table 7€ + le montant que le joueur actif doit suivre avant de relancer.

Pour préciser, imaginons qu’au flop, le pot est de 14€. Un joueur peut alors miser jusqu’à concurrence de 14€. Donc ce premier joueur mise 14€ et le je joueur suivant pourra relancer de 42€ supplémentaires pour porter le pot total à 84€ (il devra payer la mise initiale de 14€ pour porter le pot à un total de 42€ et ensuite pourra relance jusqu’à concurrence de 42€).

Les relances peuvent se faire jusqu’à ce que les joueurs soient à tapis à tout moment en Pot Limit Hold’em.

No Limit Texas Hold'em

La taille minimale de relance est toujours la même que dans les autres variantes. La mise maximale de relance correspond à notre tapis et ce, à n’importe quelle étape de la main. Pour ce qui est de la relance minimale en générale, elle se doit d’être toujours égale ou supérieure à la relance précédente.

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